« Je veux tout voir et tout savoir » – Nicolas Sarkozy

L’inquiètante convergence des décisions prisent par l’actuelle classe dirigeante, l’insistante volonté de controler tous les appareils de soumission de la conscience individuelle, le fichage toujours plus étendu et systèmatique, la concentration des pouvoirs dans les mains d’un seul, illustre parfaitement ce que disait Rousseau : « Il n’y a point d’assujettissement si parfait que celui qui garde l’apparence de la liberté ; on captive ainsi la volonté même. »

1- Fichage :

« Sarkozy veut placer toute la population sous une surveillance constante, en procédant aux croisement des plus grands fichiers de la police, en généralisant le relevé des empreintes génétiques, en filmant les cités sensibles et en permettant la perquisition à distance des ordinateurs » (Syndicat de la magistrature, juillet 2002)

Les principaux fichiers 

a) Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques (FNAEG)

Conçu à l’origine pour conserver uniquement les empreintes génétiques des personnes condamnées pour des infractions de nature sexuelle, le champ d’application de ce fichier a, par deux fois, été étendu de telle sorte qu’aujourd’hui « la quasi-totalité des crimes et délits d’atteintes aux personnes et aux biens. » (www.interieur.gouv.fr) sont succeptibles de faire l’objet d’un prélèvement ADN ! Les informations sont conservées « 40 ans pour les personnes définitivement condamnées » et « 25 ans pour les personnes mises en cause ». De plus, « le refus de personnes concernées de se soumettre à un prélèvement destiné à obtenir une empreinte génétique constitue une infraction. » (CNIL) !

« D’après le code de procédure pénale, tout mineur placé en garde à vue, même s’il est accusé d’avoir commis une infraction dérisoire, et alors même qu’il demeure présumé innocent, peut être testé ADN par la police comme la gendarmerie nationale. (Voir code de procédure pénale, article 706-55).

Un enfant de cinq ans vole une fraise tagada dans une boulangerie, la police a le droit de prélever ses empreintes génétiques. « Mais en pratique, explique à Bakchich le capitaine Laurence Wittek, en charge des relations avec la presse au ministère de l’Intérieur, on ne le fait pas ». Sauf qu’en mai 2007, pour avoir volé deux tamagotchis et deux balles rebondissantes dans un supermarché du Nord de la France, deux enfants de 8 et 11 ans ont été à deux doigts d’être inscrits au fichier national des empreintes génétiques. Le papa a hurlé au scandale, le procureur a annulé la procédure. » (Bakchich, Lois Sarkozy sur la sécurité : des enfants sont fichés ADN)

faucheurs volontaires d’OGM
Collectif Refus ADN

b) Système de Traitement des Infractions Constatées (STIC)

 « »

c) Titres Electroniques Securisés (TES)

« Lors du dépôt de la demande de passeport, il sera procédé au recueil de l’image numérisée du visage et des empreintes digitales de 8 doigts du demandeur (les empreintes digitales des enfants de moins de 6 ans ne seront pas recueillies). »

« de même que le fichier d’empreintes génétiques, initialement conçu pour les seuls criminels sexuels condamnés, a depuis été étendu aux simples suspects de plus de cent trente délits, rien n’interdit au législateur, à terme, d’interconnecter ces bases de données avec d’autres fichiers, ou de les utiliser à d’autres fins. » (Les limites du passeport biométrique)

Le passeport biométrique se met le doigt dans l’oeil

l’Agence Nationale des Titres Sécurisés (ANTS)

d) Bases-Elèves (BE) :

« Base-Elèves n’est pas un outil au service des besoins éducatif de la jeunesse, c’est l’instrument d’une politique sécuritaire et policière. » (source ?)

2- Media :

a) Internet :

La Loi d’Orientation et de Programmation pour la Sécurité Intérieure (LOPSI) prévoyait déjà en 2002 « il sera élaboré un texte permettant aux officiers de police judiciaire, agissant dans le cadre d’une enquête judiciaire, sur autorisation d’un magistrat, d’accéder directement à des fichiers informatiques et de saisir à distance par la voie télématique ou informatique les renseignements qui paraîtraient nécessaires à la manifestation de la vérité ». En 2008, le projet se précise et prévoit «sans le consentement des intéressés, d’accéder à des données informatiques, de les observer, les collecter, les enregistrer, les conserver et les transmettre, telles qu’elles s’affichent pour l’utilisateur ou telles qu’il les y introduit par saisie de caractère »(les points durs de la loi)

Guy Bono, eurodéputé socialiste, « on est en train de créer les conditions d’une dérive sécuritaire de l’Internet. Certains amendements visent à faire des intermédiaires techniques de véritables auxiliaires de police privée ».

b) TV :

« La suppression de la publicité n’aura finalement servi que de paravent à une opération de beaucoup plus vaste envergure de reprise en main de la télévision publique par le pouvoir politique et celui qui l’incarne en ce moment. » (Sud-Ouest, Frank De Bondt) 

3- …. :

 « J’inclinerais, pour ma part, à penser qu’on naît pédophile [...] Les circonstances ne font pas tout, la part de l’inné est immense.» Nicolas Sarkozy, entretient avec Michel Onfray in Philosophie Magazine de mars 2007

« Les délinquants sexuels ne sortiront de prison qu’à deux conditions: l’exécution de leur peine et l’examen par un collège de médecins pour voir s’ils sont dangereux ou pas », a déclaré M. Sarkozy.

« Ceux qui n’accepteront pas d’être soignés resteront dans cet hôpital fermé, le temps où on estimera qu’ils sont dangereux. Ceux qui accepteront d’être soignés pourront avoir des permissions, et sortir de cet hôpital fermé, mais le feront en portant un bracelet électronique, en suivant un traitement hormonal, appelez-le castration chimique, les mots ne me font pas peur »

Rétention de Sureté :

« Ce qui est important pour moi, c’est qu’on ne laisse pas des monstres en liberté après qu’ils ont effectué leur peine » (Nicolas Sarkozy)

« Le premier objectif de la loi est de permettre de retenir dans des centres fermés les auteurs de crimes pédophiles qui, ayant été condamnés à 15 ans de réclusion ou plus, seront considérés comme encore dangereux à leur sortie de prison avec un risque persistant de récidive. » (www.vie-publique.fr)

 rétroactivité + non bis in idem (on ne peut pas être jugé deux fois pour la même affaire) + une peine sans crime

Une Peine Infinie (Film !)

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