La France a réalisé 210 essais nucléaires, dont 45 aériens entre 1960 et 1996. D’abord menés dans le Sahara, ils ont ensuite eu lieu dans le Pacifique, en Polynésie française. A partir de 1975, tous les essais ont été réalisés en souterrain. Le dernier essai nucléaire français a eu lieu en 1996, un an après l’élection de Jacques Chirac qui avait décidé leur reprise.

Après avoir effectué 17 expériences nucléaires au Sahara entre le 13 février 1960 et 16 février 1966, la France a effectué en tout 193 essais nucléaires en Polynésie entre 1966 et 1996. On compte, parmi ces 193 essais, 41 essais atmosphériques qui, entre 1966 et 1974, ont été réalisés malgré le traité d’interdiction des expériences dans l’atmosphère, signé en 1963 par les Etats-Unis, l’URSS et le Royaume-Uni. Parmi les 152 essais souterrains réalisés dans le sous-sol des atolls de Moruroa et Fangataufa, on compte 12 tirs dits  » de sécurité  » pour lesquels la réaction en chaîne ne s’est pas produite et destinés à vérifier la fiabilité des têtes nucléaires.

Le premier essai nucléaire français en Polynésie a été réalisé le 2 juillet 1966 au-dessus de l’atoll de Moruroa. Le dernier essai a été réalisé le 27 janvier 1996 dans les profondeurs de l’atoll de Fangataufa.

La France a décidé en 1996 de fermer ses sites d’essais nucléaires en Polynésie et la dissolution de la Direction des Centres d’Expérimentation nucléaire (DIRCEN) a été effective à la fin juillet 1998.

La France a signé le traité d’interdiction totale des essais nucléaires le 26 septembre 1996.

(Source : Observatoire des armes nucléaires françaises )

Sous le nom de code Gerboise bleue, le 13 février 1960, à 7 h 04, à 40 km au sud de Reggane, avait lieu le premier tir nucléaire français, la bombe atomique française ou bombe A.

Hamoudia a été le point zéro de l’explosion. La bombe A avait atteint une puissance de feu nucléaire estimée à trois fois la puissance de la bombe larguée sur Hiroshima ! Et la France entrait dans le club des puissances nucléaires militaires, saluée par un « Hourra ! » du général de Gaulle et un titre à la une du journal Le Monde.

D’autres explosions aériennes ont suivi au même endroit, Gerboise blanche (1er avril 1960), Gerboises rouge (27 décembre 1960) et verte (25 avril 1961). Lors de ce dernier tir du 25 avril 1961 (gerboise verte) la bombe n’explosa pas conformément aux directives, « 195 soldats furent irradiés dont une dizaine mourront contaminés ». A partir du 7 novembre 1961 les autorités françaises décidèrent d’effectuer les prochains tirs atomiques dans des galeries souterraines creusées dans les montagnes du désert, au Hoggar, notamment à In Eker à 150km au nord de Tamanrasset, dans le Sud-Ouest Algérien.

L’objectif étant d’éviter toute contamination de l’environnement car toute « la poussière dégagée au cours de l’explosion ainsi que les gaz radioactifs étaient ainsi confinés dans le cône d’éboulis formé à l’intérieur de la chambre après l’explosion et devaient se fixer dans les roches, du moins en théorie ». Cependant le succès attendu fut un autre échec, lors du 2ème tir, le tir de Béryl (1er mai 1962) l’explosion souterraine (photo 2) provoqua l’écroulement de la montagne et libéra un nuage radioactif dans l’atmosphère. Le nuage radioactif de l’accident Béryl atteignit 2600m d’altitude et fut suivi sur une distance d’au moins 600 km. Parmi les victimes seulement 17 sont répertoriées et mortes de leucémie. Le tir suivant (Emeraude, 18 mars 1963) libère également de la radioactivité dans l’air.

(source : )

Association des Vétérans des Essais Nucléaires : www.aven.org

Association Nationale Vétérans Victimes Essais Nucléaires : www.anvven.net

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