XIXième
Le masque re-présente la mort. La personne l’incarne et lui prète sa voix. Pour insister sur ce point, l’expérience hallucinatoire du grand Talma[1], cet acteur que les romantiques français ont adulé, me semble significative : « en regardant la salle tandis qu’il salue, il voit chacun des spectateurs avec une tête de mort »[2] !
Œuvre dont on ne peut jouir véritablement que dans l’intimité, ce tableau de Courbet resta longtemps caché et totalement méconnu du public.
En 1851 eut lieu le procès du photographe parisien Félix Jacques-Antoine Moulin. Comme le rapporte le jugement, on avait trouvé chez lui et chez le commerçant Jules Malacrida : « Un nombre important d’images obscènes que l’énonciation même des titres constituerait déjà un délit d’outrage publique aux bonnes moeurs ».
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Voilà ce que j’ai lu hier soir à mon fils qui, bien plus préoccupé de jouer à mes dépends qu’à m’écouter attentivement, n’en a pas moins eu cette réflection qu’il s’agissait d’une poésie… reprenant, sans le savoir, ce que Rimbaud avait lui-même affirmé dans une de ses lettres : Les Misérables sont un vrai poème.
« Les sens sont les organes par lesquels l’homme se met en rapport avec les objets extérieurs. » (Brillat-Savarin, Physiologie du goût, ou Méditations de gastronomie transcendante, 1826)